L'organe onusien d'éthique des entreprises, le Pacte mondial, a décidé de ne pas aller plus loin dans le cas d'une entreprise franco-britannico-marocaine polémique puisque l'intervention de l'organisme des Nations Unies a été divulguée aux médias. Les auteurs de la fuite sont Vigeo Eiris et le Pacte mondial lui-même.
Ci-dessus : l'entreprise franco-britannico-marocaine Vigeo Eiris est une fervente partisane de l'occupation marocaine brutale et illégale du Sahara Occidental. À titre d'illustration, la taille du Maroc sur les cartes de Vigeo Eiris est le double de celle des cartes de l'ONU.
Le Pacte mondial des Nations Unies publiait la semaine dernière
une brève déclaration sur ce site Web (ci-dessous) dans laquelle il annonçait avoir laissé tomber le rôle de facilitateur de dialogue entre l'entreprise franco-britannique Vigeo Eiris et Western Sahara Resource Watch (WSRW).
Vigeo Eiris est une entreprise franco-britannico-marocaine qui facilite, pour le gouvernement marocain, les projets d'énergie au Sahara Occidental occupé et qui refuse de répondre aux questions de WSRW concernant son rôle.
En lire plus ici sur le scandale Vigeo Eiris ici, y compris comment Vigeo Eiris explique la position marocaine dans le conflit.Full statement from UN Global Compact, 16 May 2017
On 16 March 2017, the UN Global Compact established a dialogue facilitation process between one of its participants, Vigeo Eiris, and a third party. The UN Global Compact stresses that this process in no way suggests a judgment on the merits of the concerns raised. The UN Global Compact recognizes the value of dialogue as an important tool to foster learning among its participants and provides a medium to facilitate this process. However, the UN Global Compact also expects parties to maintain the confidentiality of the process to foster collaboration and regrets that this has not happened in the present case. At the same time, the UN Global Compact acknowledges Vigeo Eiris’ responses to the third party’s concerns that can be found in the public domain.
For these reasons, the UN Global Compact does not see any further role it can play in this matter.
La déclaration peut également être téléchargée ici. WSRW a demandé à Vigeo Eiris de justifier sa participation au financement d'infrastructures dans le territoire occupé le 23 décembre 2016, et n'a rien reçu de l'entreprise depuis. Répondre aux demandes de la société civile est une condition préalable à l'adhésion au Pacte mondial des Nations Unies. Comme Vigeo Eiris refuse de répondre aux lettres de WSRW, l'association a demandé l'aide du Pacte mondial pour faciliter le dialogue.
Un processus de facilitation du dialogue a été ouvert par le Pacte mondial des Nations Unies le 16 mars. Sachant qu'une facilitation est confidentielle, WSRW n'a pas annoncé cette décision aux médias. Cependant, Vigeo Eiris et Global Compact l'ont fait, à l'important journal sur l'éthique des affaires, Responsible Investor, qui a abordé la question le 20 mars.
Exactement deux mois plus tard, le processus onusien est arrêté en raison de la fuite. WSRW n'a pas été consulté et,
le 30 mai 2017, a envoyé une lettre au Pacte mondial en demandant des éclaircissements sur la manière et la raison pour laquelle la décision a été prise.
La conséquence de cet abandon par le Pacte mondial de la facilitation du dialogue est que Vigeo Eiris peut continuer à donner l'impression qu'il est un adhérent crédible au Pacte mondial des Nations Unies, mais ne répond pas aux demandes de la société civile. L'entreprise viole également les droits du peuple sahraoui en ne demandant pas leur consentement pour la certification des projets marocains et saoudiens sur leur territoire.